Le projet de loi relatif à la durée du congé d’un salarié venant de perdre un enfant

La porte-parole et députée LREM Aurore Bergé, navrée du refus des députés de la majorité d’allonger de cinq à douze jours le congé de deuil pour le décès d’un enfant, est néanmoins venue prendre la défense de ses collègues traités de «cons» par des dirigeants LREM dans Le Parisien.

Samedi 2 décembre, Aurore Bergé, députée et porte-parole de LREM, a exprimé dans les colonnes du Parisien sa consternation quant au vote à l’Assemblée nationale sur le projet de loi relatif à la durée du congé d’un salarié venant de perdre un enfant.

«Nous sommes pris entre deux feux: d’un côté, l’opinion qui, à raison, dit qu’on a déconné et de l’autre, une partie de l’exécutif qui nous traite de cons. Les cons, ce sont des députés qui ont juste été loyaux à l’égard du gouvernement», a-t-elle indiqué.

Cette réponse est adressée à «un ténor de la Macronie» qui avait déclaré dans Le Parisien:

«Les députés LREM sont cons, ils ne savent pas faire le boulot et la ministre du Travail s’y est mal prise. C’est ça les gens qui viennent avec leur bonne foi et leur technicité et qui s’y prennent comme des branques.»

Aurore Bergé a signalé au Parisien ne pas avoir participé au vote du 30 janvier. Pourtant, le site de l’Assemblée nationale indique que Mme. Bergé a voté contre l’amendement de l’auteur du projet.

Le rejet par la majorité LREM à l’Assemblée d’une proposition de loi du groupe UDI-Agir, qui visait à allonger de cinq à douze jours le congé de deuil pour le décès d’un enfant, a provoqué un tollé général jeudi. 

Dès vendredi 31 janvier, la ministre du Travail Muriel Pénicaud et le secrétaire d’État chargé de la protection de l’enfance Adrien Taquet ont promis dans un communiqué qu’une «concertation avec les acteurs associatifs, les organisations syndicales et patronales» serait engagée afin de «déterminer les mesures pertinentes de soutien aux parents en cas de perte d’un enfant».Samedi, Emmanuel Macron a demandé au gouvernement de «faire preuve d’humanité» en la matière.

Guy Bricout, le député UDI du Cambrésis, à l’origine de la proposition de loi, a déploré pour sa part que ses  «collègues du groupe LREM et MoDem n’aient pas compris la portée de cette loi».