Paris : une chaîne humaine devant Robert-Debré pour « sauver l’hôpital public »

Les participans de la chaîne humaine alertent contre le manque de moyens dans les hôpitaux publics. Une centaine de personnes se sont rassemblées, dimanche 2 février, pour former une chaîne humaine autour de l’hôpital Robert-Debré, à Paris, dans le but de dénoncer les conditions de travail des médecins et soignants.

Réunis à l’appel du Collectif inter-hôpitaux, les manifestants, dont beaucoup étaient en blouse blanche, ont déroulé une banderole indiquant « Urgence(s) pour l’hôpital public » et portaient des pancartes « Blouses blanches en colère », « Sauvons l’hôpital public » ou « Médecins en grève ».

Depuis mi-janvier, plus de 1 100 médecins hospitaliers, chefs de services et autres responsables de pôles ou d’unités fonctionnelles issus de toute la France et réunis au sein de ce collectif, se disent prêts à démissionner administrativement, c’est-à-dire à suspendre leurs activités d’encadrement, en l’absence de « négociations » avec le gouvernement sur une augmentation du budget et des salaires à l’hôpital.

« Une chaîne humaine, malheureusement le gouvernement n’en a cure », a regretté Julie, infirmière en réanimation pédiatrique à Robert-Debré, se disant « à bout, pas loin du burn-out ». « Pour nous, c’est symbolique, et on continuera à mener des actions, faire des manifestations ». Selon elle, « les médecins chefs de service continuent à démissionner en masse » et « les soignants [vont] aussi finir par quitter le navire ».

Lundi, plusieurs actions de médecins démissionnaires sont attendues, notamment à Paris et à Caen, selon le collectif. Après dix mois de crise à l’hôpital, syndicats et collectifs de soignants appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 14 février pour réclamer au gouvernement l' »ouverture de véritables négociations » sur le budget et les salaires du secteur.