Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a gracié mardi 3 471 prisonniers purgeant actuellement une peine de prison de six mois maximum.
Leur libération a commencé ce mardi, a fait savoir la télévision algérienne. On ne sait pas encore si parmi les prisonniers qui seront libérés figurent des personnes détenues pour avoir participé au récent mouvement populaire de contestation du régime (« Hirak »).
Abdelmadjid Tebboune, 74 ans, a pris ses fonctions en décembre après la démission en avril dernier d’Abdelaziz Bouteflika – de qui il est un ancien fidèle – en réponse à des manifestations de masse inédites contre son règne long de deux décennies. Le président algérien, qui s’efforce de ne pas se mettre à dos le « Hirak », a promis des réformes politiques et économiques importantes afin de calmer les manifestants, qui en sont à la 50e semaine consécutive de contestation. Il a entamé ces derniers jours des consultations avec des personnalités politiques afin de parvenir à la promulgation d’une « Constitution consensuelle », dont le projet serait soumis au référendum populaire. La protestation populaire se poursuit, malgré un certain essoufflement par rapport aux manifestations monstres de l’hiver et du printemps 2019. Les manifestants appellent notamment à une refonte du système et de l’élite politiques en place depuis l’ère Bouteflika.