Des policiers qui avaient été appelés pour un feu de véhicule à Nogent-sur-Oise ont été attaqués par une quarantaine d’individus au visage masqué. Pour se défendre, ils ont fait usage de LBD et de grenades lacrymogènes. Personne n’a été blessé et aucun agresseur n’a pu être interpellé.
Dans la soirée du dimanche 2 février, les sapeurs-pompiers ont été appelés pour un feu de véhicule dans le quartier des Rochers, à Nogent-Sur-Oise. S’agissant d’une zone criminogène, ils ont préféré prévenir les policiers. Ainsi, une équipe de la brigade anticriminalité (BAC) les a accompagnés. Dès leur arrivée, ils ont été attaqués par une quarantaine de personnes habillées de noir dont le visage était dissimulé, a relaté Actu17.
Les policiers ont tiré cinq fois au LBD et ont lancé une dizaine de grenades lacrymogènes pour disperser les agresseurs et pouvoir quitter les lieux. La police a reçu plus tard l’appel d’un témoin qui affirmait avoir vu des individus fabriquer des cocktails Molotov et préparer des projectiles.
Un autre appel signalait l’incendie d’un container à poubelle dans le même quartier, mais ni les forces de l’ordre ni les pompiers ne s’y sont rendus, s’agissant de toute évidence d’un nouveau guet-apens. Les flammes dans ce container ne pouvaient de toute façon pas atteindre les bâtiments et véhicules à proximité.
Selon les informations d’Actu17, aucune personne n’a été blessée. Les policiers n’ont cependant procédé à aucune interpellation. Le commissariat de Creil se chargera de l’enquête. La commune de Nogent-sur-Oise, où résident 20.000 habitants, est considérée depuis 2012 comme une zone de sécurité prioritaire (ZSP), définie par le gouvernement comme un «quartier touché par la dégradation de l’ordre et de la tranquillité publics».
Les policiers de Creil avaient déjà eu affaire à ce genre de piège dans la nuit du 14 décembre, dans le quartier du Plateau Rouher. Le déroulement des faits était identique: signalement d’un incendie, attaque surprise de plusieurs dizaines d’individus armés de projectiles et riposte de la police par des grenades lacrymogènes et des tirs de LBD.
Des faits similaires s’étaient également produits à Farébersviller (Moselle) et à Compiègne (Oise) début janvier. Dans aucun des cas mentionnés, les forces de l’ordre n’avaient été en mesure d’interpeller un individu au moment des faits, et rien n’indique que les enquêtes aient permis de procéder à des arrestations par la suite.