Christophe Castaner a affirmé mardi 4 février que l’adolescente Mila et sa famille étaient protégées par les forces de l’ordre en raison des menaces de mort dont la jeune fille fait l’objet pour avoir critiqué l’islam. Il ne s’agit pas d’une sécurité permanente «parce que rien n’indique qu’elle en ait besoin», a-t-il indiqué.
À cause de menaces de mort, la lycéenne Mila, qui a déclaré ne pas regretté avoir critiqué l’islam, et sa famille sont protégées par la police, a annoncé le ministre de l’Intérieur.
«Mila et sa famille font l’objet d’une vigilance particulière, pour les protéger, de la part de la police nationale», a déclaré le ministre qui était interrogé à l’Assemblée nationale lors des questions d’actualité au gouvernement.
«Depuis le 22 janvier, quand il y a eu cette haine sur les réseaux sociaux contre elle, il y a eu un contact avec la gendarmerie nationale, elle a fait l’objet d’une vigilance renforcée», a expliqué mardi soir le ministre sur BFM TV.«Ce n’est pas une sécurité permanente parce que rien n’indique qu’elle en ait besoin», a-t-il ajouté.
L’entourage de M.Castaner avait auparavant précisé à l’AFP qu’il ne s’agissait pas «d’une protection rapprochée mais d’une vigilance particulière de la part des forces de l’ordre».
«Ce que je lui dois, c’est de défendre son droit qui est son droit fondamental de critiquer une religion», a déclaré Christophe Castaner qui «refuse qu’au nom de l’islamophobie, on ne puisse pas reprocher quoi que ce soit à l’islam». «Dans notre pays le droit au blasphème existe mais il n’est pas revendiqué», a-t-il dit.
Mila, une lycéenne iséroise de 16 ans dont les virulentes critiques de l’islam ont été massivement relayées, a été inondée de menaces sur les réseaux sociaux.
15 jours après la publication de sa vidéo controversée, suivie d’une vague de menaces de mort et de viol, la lycéenne n’a toujours pas réintégrée son établissement de Villefontaine où ses attaques ont provoqué l’indignation d’une partie des élèves. Elle se retrouve sans affectation scolaire, dans l’attente d’une solution du rectorat.
Mila a assuré lundi sur TMC ne «pas regretter» ses propos, revendiquant son «droit au blasphème».
«Je ne regrette absolument pas mes propos, c’était vraiment ma pensée», a déclaré la jeune fille sur le plateau de l’émission Quotidien.
«Je m’excuse un petit peu pour les personnes que j’ai pu blesser, qui pratiquent leur religion en paix et je n’ai jamais voulu viser des êtres humains, j’ai voulu blasphémer, j’ai voulu parler d’une religion, dire ce que j’en pensais», a-t-elle cependant précisé.
«J’ai apprécié hier les propos de la jeune Mila qui regrettait la forme mais qui revendiquait son droit à dire ce qu’elle avait envie de dire et je le défends pour cela», a déclaré Christophe Castaner sur BFM TV.