Des études menées par deux équipes de chercheurs ont montré que le génome du 2019-nCoV était à 80% identique à celui du coronavirus responsable du SRAS ayant provoqué une épidémie en 2003 et causé 774 décès. Cette similarité offre des possibilités de traitement, selon le magazine Trust My Science.
Alors que l’épidémie du coronavirus 2019-nCoV continue de s’étendre, des chercheurs ont récemment démontré que son génome était à 80% identique à celui du virus SARS-CoV, à l’origine du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), ce qui pourrait faciliter la lutte contre la maladie, relate Trust My Science en se référant à des études chinoises.
«En substance, c’est une version du SRAS qui se propage plus facilement mais provoque moins de dégâts. Cela indique que les traitements et vaccins développés pour le SRAS devraient fonctionner pour le virus de Wuhan», a expliqué Ian Jones, virologue à l’Université de Reading au Royaume-Uni.
Le média indique que les études menées par des chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan et par des scientifiques de l’Université Fudan de Shanghai et du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies ont relevé que les deux virus partagent jusqu’à 80% de leurs codes génétiques qui proviennent de chauves-souris.
Dans le cas du SRAS et du nouveau coronavirus, les chauves-souris ont infecté d’autres animaux via leurs déjections ou leur salive, et des intermédiaires involontaires ont transmis le virus aux humains.
Les auteurs de ces nouvelles études estiment que les traitements potentiels pour le SRAS pourraient également fonctionner pour le 2019-nCoV étant donné que le SRAS et 2019-nCoV se lient aux cellules humaines de la même manière.Cependant, les cherchent affirment que la possibilité d’utiliser des anticorps du SRAS pour traiter le 2019-nCoV doit encore être confirmée car cette méthode ne relève pour l’instant que de l’hypothèse.
Entre novembre 2002 et juillet 2003, le SRAS a tué 774 personnes et en a infecté 8.098 dans 29 pays. Pour déterminer l’origine du nouveau coronavirus, les scientifiques ont examiné les génomes complets des échantillons de coronavirus prélevés sur les patients au début de l’épidémie.
Entre-temps, l’Organisation mondiale de la santé qui avait décrété la semaine dernière «l’urgence internationale» face au nouveau coronavirus qui sévit en Chine, a annoncé mardi 4 février qu’il s’agissait d’un «défi» mondial, mais pas d’une «pandémie», terme qui s’applique à une situation de propagation mondiale d’une maladie.
«Actuellement, nous ne sommes pas en situation de pandémie», a déclaré à la presse Sylvie Briand, la directrice du département Préparation mondiale aux risques infectieux de l’OMS.
«Nous sommes dans une phase d’épidémie avec de multiples foyers», a-t-elle ajouté.
Fin décembre, la Chine a informé l’Organisation mondiale de la santé d’une flambée de pneumonie inconnue dans la ville de Wuhan, dans la province du Hubei. Les chercheurs ont établi que la pneumonie était liée au nouveau coronavirus baptisé 2019-vCoV.
Plus de 24.500 personnes ont été infectées dans le monde, 492 personnes sont décédées, 911 malades ont guéri.