Un garçon de 13 ans, possédant plusieurs grammes de cocaïne, d’herbe et de résine de cannabis, a confondu un potentiel client avec un policier de la Brigade anticriminalité à Toulouse. Étant assez âgé pour être placé en garde à vue, il a été emmené au commissariat.
Un dealer en herbe s’est trahi lui-même, lundi 3 février dans le quartier de Bagatelle, à l’ouest de Toulouse, lorsqu’il a tenté de vendre de la drogue à ce qu’il pensait être un consommateur potentiel. Il s’agissait en fait d’un policier de la Brigade anticriminalité (BAC), rapporte ActuToulouse. Il a été immédiatement interpellé et emmené au commissariat.
L’adolescent était âgé de 13 ans, soit l’âge minimum pour être placé en garde à vue. Selon le quotidien local, il se baladait avec cinq grammes de cocaïne, 25 grammes de résine de cannabis et 110 grammes d’herbe. Malgré son jeune âge, il était déjà connu des services de police pour son implication dans le trafic de stupéfiants.
Le trafic de drogue est le premier marché criminel en France. En 2018, il représentait un chiffre d’affaires estimé à 3,5 milliards d’euros, dont une grande partie concerne la vente de cannabis. En 2019, près d’un tiers des hommes ont indiqué avoir déjà consommé du cannabis dans l’Hexagone, contre 14,6% des femmes, selon les chiffres de l’Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT).
En septembre 2019, le gouvernement a mis en place un «plan stup’», regroupant un ensemble de 55 mesures visant à lutter contre ce trafic. Dans ce cadre, un nouvel office antistupéfiant, l’OFAST, a été créé sur le même modèle que la DGSI. Il dispose d’un pôle de prévention, d’un pôle opérationnel de 150 agents chargés d’enquêter à l’échelle nationale et internationale, et d’un pôle chargé de l’analyse stratégique.
Par ailleurs, 28 cellules du renseignement opérationnel sur les stupéfiants (CROSS) ont été créées dans les grandes zones urbaines. Elles sont chargées de collecter, recouper et analyser les informations recueillies au niveau local.