Les forces du régime syrien, aidées de l’allié russe, ont progressé dans une ville clé de la province d’Idleb à la faveur d’une offensive contre cette région du nord-ouest du pays en guerre.
Face au drame humanitaire provoqué par cet assaut qui a repris de plus belle en décembre contre la région d’Idleb et des secteurs limitrophes, le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni jeudi en urgence à New York à la demande des Etats-Unis, de la France et du Royaume-Uni.
Les Occidentaux ont vivement condamné « un carnage » en cours dans cette province, plusieurs pays notamment européens appelant à y « faire taire les armes ». De son côté, l’Iran a proposé par la voix de son ambassadeur onusien son aide pour réduire les tensions entre Syrie et Turquie.
Et « il y a un besoin urgent d’accès continu et immédiat sans entrave à la population civile », a affirmé Geir Pedersen, émissaire de l’ONU pour la Syrie.
En deux mois, quelque 586.000 personnes ont été déplacées par les hostilités dans cette région dont la moitié est dominée par les jihadistes et où sont présents des groupes rebelles, selon un nouveau bilan de l’ONU.
La Turquie, qui a des troupes dans le nord-ouest syrien y compris à Idleb, où elle soutient des rebelles, a plusieurs fois sommé le régime de Bachar al-Assad et Moscou d’arrêter leur offensive.
« Après une journée de combats et une contre-offensive des rebelles et des jihadistes, les forces du régime ont pris le contrôle de vastes secteurs dans la ville de Saraqeb », dans la province d’Idleb, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
L’agence officielle Sana a confirmé l’entrée à Saraqeb des troupes gouvernementales, qui ont commencé des opérations de « ratissage » et le « démantèlement des mines et des explosifs des terroristes ».