Le président de la fédération française des sports de glace Didier Gailhaguet a annoncé ce 7 février sa démission «par souci d’apaisement» en plein scandale de violences sexuelles dans le patinage français.
Sous pression depuis le début de l’affaire, Didier Gailhaguet, en fonction depuis presque deux décennies, a d’abord choisi la contre-attaque. En plusieurs étapes et avec plusieurs cibles. Il a commencé par pointer du doigt Marie-George Buffet, pour sa gestion au début des années 2000, quand elle était ministre des Sports. Puis il s’en est pris à Gilles Beyer, l’ex-entraîneur accusé de viols et d’agressions sexuelles par l’ancienne championne Sarah Abitbol dans son livre Un si long silence (éd. Plon). Et enfin à Roxana Maracineanu, qualifiée de « ministre moralisatrice ».
S’il a annoncé qu’il attendrait les conclusions de l’enquête administrative lancée par le ministère des Sports avant toute décision sur une éventuelle démission, il semble y ouvrir la porte dans cette interview accordée à L’Equipe samedi, juste avant la réunion. « Je pense que je suis un frein à la Fédé, mais j’ai eu le courage de dire toutes les vérités nécessaires. A partir de là, demain, après-demain, un jour, il y aura un retrait de ma part », déclare ainsi Didier Gailhaguet.