Les chercheurs américains ne réussissent pas à trouver un remède au coronavirus

Plusieurs équipes dans le monde travaillent à trouver un vaccin contre le coronavirus qui sévit en Chine et au-delà. Un processus qui ne sera pas rapide, mais nécessaire, a expliqué un chercheur.

Le développement d’un vaccin contre le coronavirus prendra du temps, mais il sera nécessaire pour faire face aux prochaines épidémies, a estimé Elizabeth McGraw, professeure à l’Université de Pennsylvanie et directrice du Centre de la dynamique des maladies infectieuses.

«Il est peu probable qu’il soit accessible durant l’épidémie actuelle, car son développement pourrait exiger quelques années, dans le meilleur des cas, mais il sera pratique de l’avoir à disposition en cas de réapparition du virus», a-t-elle indiqué.

«Même si le vaccin n’existe pas actuellement, on dispose de celui contre le Sras [syndrome respiratoire aigu sévère, ndlr] qui pourrait conférer un certain niveau de protection contre le nouveau coronavirus», a-t-elle ajouté.

Elle a précisé que celui-ci avait été identifié et que l’élaboration du vaccin était en cours.

Évoquant les particularités de l’épidémie, Elizabeth McGraw a affirmé que le virus «se distinguait par un taux de mortalité moins important que ses prédécesseurs de la même famille, mais avait contaminé un nombre de personnes plus élevé».Elle a estimé que «les semaines à venir montreraient si l’infection commencerait à se propager en dehors de Chine».

«À l’heure actuelle, il semble que, seuls quelques cas d’infection secondaire ont été enregistrés [en dehors de la Chine, ndlr], principalement grâce à une bonne surveillance et à des mesures de quarantaine dans le monde entier», a-t-elle ajouté.

Gouvernements, Universités, et laboratoires pharmaceutiques se sont lancés dans une course contre la montre pour développer un vaccin contre ce nouveau coronavirus, un processus qui peut prendre plusieurs mois.

Le virus chinois, apparu en décembre sur un marché de Wuhan, dans le centre de la Chine, a déjà fait plus de 800 morts. Le bilan dépasse ainsi celui du syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) qui avait fait 774 morts dans le monde en 2002-2003.