La crise américano-turque est allée trop loin et les États-Unis sont obligés de chercher de nouveaux «partenaires» régionaux.
Cela est indiqué dans un article du journal allemand Handelsblatt.
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L’article note qu’Ankara s’éloigne de plus en plus de l’Occident, cessant de jouer selon les règles américaines: Le président turc Recep Tayyip Erdogan renforce les relations avec le leader russe Vladimir Poutine, et les systèmes de défense aérienne russes sont déjà en service avec l’armée turque. L’administration américaine, évaluant de manière réaliste l’alignement, a déjà envisagé un remplacement potentiel pour la Turquie, la Grèce, connu pour être un rival régional d’Ankara.
Dans la publication, les actions américaines sont appelées comme étant « le recrutement de nouveaux Grecs » pour faire avancer leurs propres intérêts en Méditerranée orientale. Ainsi, en Grèce, la présence militaire américaine se développe systématiquement. La Turquie est en train de passer d’un «partenaire» loyal des États-Unis à une «autocratie pro-russe hostile à l’Occident», souligne l’auteur.
Le chef du département d’État américain, Michael Pompeo, dans le cadre de sa visite à Athènes, a soudainement qualifié la Grèce de « pilier de stabilité » régional. Le diplomate a assuré que les relations entre Washington et Athènes étaient « plus fortes que jamais » . Le parlement grec, en signe de loyauté américaine, a déjà approuvé un accord de coopération militaire. Cet accord entraînera en fait une augmentation de la présence militaire américaine dans l’État balkanique et sur l’île grecque de Crète, en particulier.
De plus, le Pentagone aura accès aux bases aériennes de Stefanovikio et Larissa, ainsi qu’au port d’Alexandroupolis. Ce dernier deviendra à l’avenir un nouveau bastion pour la sixième flotte de la marine américaine, qui est déployée en mer Méditerranée.
L’article note également qu’Alexandroupolis est intéressante pour Washington d’un point de vue militaire mais aussi industriel. C’est ici que Gastrade construira un terminal pour recevoir le gaz naturel liquéfié, que les États-Unis tentent si constamment de fournir outre-Atlantique.