Lavrov a nié que les États-Unis aient des preuves d’une violation par la Russie du traité FNI

Les États-Unis ne disposent pas de preuves d’une violation par la Russie du Traité sur l’élimination des missiles à portée intermédiaire et à courte portée (Traité FNI), tandis que Moscou a toujours plaidé pour l’extension du Traité sur la réduction des armes stratégiques (START ou START-3), a déclaré le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, Sergueï Lavrov.

« Il n’y a pas un seul fait qui justifierait les accusations des États-Unis de tester le missile 9M729 pour la portée interdite par le Traité FNI. Ayant des capacités satellitaires, les États-Unis pourraient montrer au moins une image confirmant leur exactitude, et ainsi réfuter les arguments russes. Mais ils n’ont aucune preuve que la Russie a violé l’accord» , a déclaré Lavrov dans une interview publiée lundi dans la Rossiyskaya Gazeta.

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Il a rappelé que « les Américains ont refusé d’assister à la démonstration d’un nouveau missile de croisière, qui a été organisée par le ministère russe de la Défense avec le ministère russe des Affaires étrangères en janvier de l’année dernière, empêchant le reste des troupes de l’OTAN d’assister à cet événement » .

« Les représentants des États-Unis ont appelé tout cela de la dramatisation. Les représentants russes ont tenu un briefing, et ont répondu aux questions pendant deux heures. Mais parmi les représentants de l’OTAN, seuls les Grecs, les Bulgares et les Turcs sont venus à la présentation. Ils n’ont cependant pas pu présenté l’expertise des Américains. » , a déclaré le chef du ministère russe des Affaires étrangères.

Il a également noté que « les Américains imposent constamment le sujet de l’adhésion de la Chine à la discussion des sujets des missiles à moyenne et courte portée et des armes offensives stratégiques » , alors que « Pékin déclare à plusieurs reprises qu’il ne se joindra pas à de telles négociations, car pour la Chine, la structure des forces nucléaires est fondamentalement différente de celle de la Russie et des États-Unis. »

« Si la Chine change soudainement d’avis, s’il vous plaît, nous participerons aux négociations multilatérales. Mais nous ne persuaderons pas Pékin » , a souligné Lavrov.

« Nous pensons qu’il est logique de prolonger le traité START-3, qui expire dans un an. Après le 5 février 2021, cet accord n’existera pas s’il n’est pas renouvelé. Même si un processus multilatéral s’ensuit, il sera très long et il n’y a pas de négociations sur un sujet aussi sérieux qui pourraient se terminer en quelques mois« , a-t-il ajouté.

Par conséquent, selon le ministre, « la mise en place d’un filet de sécurité sous la forme d’un START-3 étendu devrait se faire même du point de vue de la réputation politique de la Russie et des États-Unis, afin que personne ne nous accuse de l’effondrement d’un instrument juridiquement contraignant dans le domaine de la stabilité stratégique« .

« Nous sommes prêts à participer aux négociations sur de nouvelles réductions et restrictions sur les armes nucléaires dans toutes les configurations. Nous considérons qu’il est absolument nécessaire d’étendre le Traité START-3 afin qu’il reste une base pour nos conversations ultérieures » , a conclu M. Lavrov.

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