Le soutien public de l’Otan a décliné notablement en France, en Allemagne et aux États-Unis, selon un nouveau sondage. Dans l’Hexagone, par exemple, les opinions positives ont chuté de 71% en 2009 à 49% en 2019.
Bien que l’Organisation du traité de l’Atlantique nord profite encore d’opinions favorables majoritaires parmi ses États membres, certaines populations font preuve de moins d’enthousiasme, à en croire un sondage du centre américain Pew Research Center.
En France, les opinions positives sont passées de 71% en 2009 à 60% en 2017 puis 49% en 2019. Il s’agit donc d’une chute de 22%. L’année 2018 n’est quant à elle pas disponible. Le soutien public aux États-Unis est aussi en chute: de 64% en 2018, il est passé à 52% en 2019.
«En Allemagne, les opinions favorables sur l’Organisation ont reculé de 16 points [73% en 2009, ndlr], et en Bulgarie [54% en 2007 et 2009, ndlr] les opinions favorables ont diminué de 12 points», précise le sondage.
Selon Pew Research Center, la pierre d’achoppement pourrait être l’article 5 du traité prévoyant qu’une attaque contre un membre de l’Organisation est considérée comme une attaque contre tous ses membres.
Ces derniers mois, l’Alliance et son développement actuel, ainsi que son fonctionnement et son efficacité, ont été largement discutés suite à une déclaration d’Emmanuel Macron. Dans un entretien accordé à The Economist en novembre 2019, le Président français avait notamment annoncé que l’Otan se trouvait actuellement en état de mort cérébrale.
Plusieurs pays, dont les États-Unis et la Turquie, avaient critiqué ces propos. Ainsi, Recep Tayyip Erdogan avait conseillé au Président français de vérifier sa propre mort cérébrale. Donald Trump avait quant à lui qualifié les dires d’Emmanuel Macron de «très insultants», disant avoir l’impression que la France «rompait avec l’Otan» alors qu’elle était le pays «qui en a le plus besoin».