Édouard Philippe parle d’actes qui « ne tombent pas du ciel »

Édouard Philippe a mis en garde contre l’important développement des préjugés antisémites qui conduisent à des actes qui ne tombent pas du ciel, en remettant ce mercredi 12 février à Matignon le deuxième prix Ilan Halimi.

Notre tâche et celle de ceux qui portent la cause a pour objectif qu’on ne passe pas de ces préjugés, de ces idées, à des actes qui ne tomberaient pas du ciel, a souligné le Premier ministre.

Rappelant s’être rendu fin janvier à Auschwitz-Birkenau pour le 75ème anniversaire de la libération des camps, Édouard Philippe a paraphrasé l’un des survivants juifs polonais qui, à la tribune des commémorations, avait dit : Auschwitz n’est pas tombé du ciel soudainement.

Auschwitz n’est pas tombé du ciel : il est arrivé après que, petit à petit, un discours, des paroles, une idéologie et une haine se furent développés dans un pays pourtant incroyablement civilisé et cultivé (l’Allemagne, N.D.L.R.), a fait valoir Édouard Philippe.

De même la mort d’Ilan Halimi n’est pas tombée du ciel, elle est l’expression de préjugés, d’idées, qui petit à petit se construisent et se développent, a-t-il averti, 14 ans après la mort de ce jeune juif âgé de 23 ans, torturé par le gang des Barbares.