L’Assemblée nationale a refusé la demande d’accréditation du député Joachim Son-Forget pour Alexandre Benalla, ex-chargé de sécurité de l’Élysée, qui devait devenir son assistant parlementaire. Le palais Bourbon a justifié sa décision en indiquant que Benalla pourrait y faire du lobbying. L’intéressé va contester cette décision.
Alexandre Benalla ne pourra pas être l’assistant parlementaire du député Joachim Son-Forget. L’Assemblée nationale a en effet confirmé son refus de lui délivrer un badge d’accès. Une décision qui s’est «fondée sur un point de règlement, à savoir qu’Alexandre Benalla a créé une entreprise dans le lobbying et l’influence, ce qui en interdit la fonction de collaborateur occasionnel permettant l’accès au site», indique la note consultée par Le Figaro.
Joachim Son-Forget, qui a quitté La République en marche (LREM) en 2018, a fondé son propre parti Valeur absolue l’année suivante. Il a d’ailleurs justifié auprès du Point qu’il avait déposé sa demande pour avoir Benalla «comme collaborateur bénévole, car il est impliqué dans mon parti». Il a indiqué sur Twitter qu’il donnerait suite à cette affaire.
Le député a rapidement pris conscience que la validation de sa demande allait être difficile à obtenir: «Cela fait une semaine que l’on devrait avoir les papiers qui sont généralement établis en 48 heures. Une fois de plus, le lynchage prévaut sur la présomption d’innocence». Il affirme qu’Alexandre Benalla est «traité comme un coupable».
L’ancien employé de l’Élysée s’est exprimé sur RTL mardi 11 février à la suite de cette décision de l’Assemblée.
«On est en train d’inventer un ‘règlement Benalla’», a-t-il lancé, affirmant que sa société, Comya, n’est pas basée en France [mais au Maroc] et ne fait pas de lobbying, mais de la «communication d’influence».
Alexandre Benalla a précisé ensuite que les restrictions du règlement de l’Assemblée concernaient les collaborateurs salariés, alors que la demande avait été faite pour des fonctions de bénévole. Il compte bien contester la décision.
«J’ai l’impression qu’en France, quand on essaye de faire des choses de manière différente, on est taxés de faire de la provocation. On ne fait pas de provocation, nous, on veut remettre un peu de liberté dans le débat public», a-t-il ajouté, en référence à son implication dans le parti Valeur absolue.