La Pologne était une complice tacite du «IIIe Reich» selon Sergueï Narychkine

La signature en 1934 du pacte de non-agression germano-polonais a transformé la Pologne en une complice tacite du «IIIe Reich» dans les visées agressives de ce dernier, selon directeur du Service des renseignements extérieurs russe Sergueï Narychkine.

Invité dans une émission sur la chaîne de télévision Zvezda consacrée à la démystification des préjugés et légendes touchant à l’histoire de la Seconde Guerre mondiale et diffusés par l’Occident et certains pays d’Europe de l’Est, Sergueï Narychkine, directeur du Service des renseignements extérieurs, a déclaré que la complicité entre la Pologne et l’Allemagne nazie remontait à 1934.

«Il convient de se souvenir des événements ayant précédé la signature du pacte [germano-soviétique, ndlr]. Il s’agit avant tout du fait que les pays ouest-européens, au premier chef le Royaume-Uni et la France, ont permis à l’Allemagne hitlérienne de faire renaître une armée forte et un complexe militaro-industriel puissant», a-t-il rappelé.

«Les dirigeants soviétiques se rendaient compte du cynisme et de la bassesse de la politique de pacification menée par les États occidentaux qui poussaient, de fait, l’Allemagne hitlérienne vers l’est. N’oublions pas que la Pologne fut l’un des premiers pays à avoir conclu un pacte de non-agression [avec l’Allemagne, ndlr]. Au fond, la Pologne est devenue une complice tacite de l’agresseur dès 1934», a-t-il expliqué.

Selon M.Narychkine, «la position très passive du Royaume-Uni et de la France lors des négociations de l’été 1939» à Moscou était évidente. Ces pays ont été représentés par des diplomates qui n’étaient pas dotés de responsabilités, ce qui faisait une croix sur la possibilité de signer un accord contre l’agression allemande.

«Le 23 août 1939, il est devenu irrémédiablement clair que la conclusion d’un accord entre la France, le Royaume-Uni et l’Union soviétique était impossible», a-t-il détaillé.

La chambre basse du Parlement polonais avait précédemment adopté une résolution début janvier 2020 affirmant que l’URSS était coupable autant que l’Allemagne du déclenchement de la guerre en 1939. Ses auteurs avaient affirmé que les «deux puissances totalitaires de l’époque, l’Allemagne hitlérienne et l’Union soviétique stalinienne, avaient conduit au début de la Seconde Guerre mondiale».