Plusieurs milliers de personnes ont défilé vendredi à Alger pour demander la fin du « système » au pouvoir, lors de leur marche hebdomadaire, à une semaine du premier anniversaire du « Hirak », mouvement de protestation populaire inédit qui agite l’Algérie.
Une dizaine de milliers de manifestants ont réclamé une fois encore un « Etat civil et non militaire », le slogan phare du « Hirak », et promis de « continuer jusqu’au changement » de régime, selon un journaliste de l’AFP.
« Nous célébrons une année de ‘Hirak’, de manifestations et de marches. Et s’il faut marcher une année encore je marcherai pour mon pays », a assuré Salima, 55 ans, une professeure d’université.
« Le premier but est atteint: la libération de la parole. Maintenant on veut un changement réel », a affirmé l’enseignante.
« Durant une année de manifestations, le monde a vu qu’en Algérie il y a un peuple libre. C’est important pour notre honneur sali par (Abdelaziz) Bouteflika et sa dictature », a renchéri Ahmed, un fonctionnaire de 34 ans.
Né le 22 février pour s’opposer à la perspective d’un cinquième mandat du président Bouteflika, le « Hirak » a obtenu le 2 avril la démission du chef de l’Etat, alors au pouvoir depuis 20 ans.
Depuis, il réclame en vain une véritable rupture avec le « système » politique en place depuis l’indépendance en 1962. Il conteste l’élection à la mi-décembre du nouveau président Abdelmadjid Tebboune, un ancien fidèle de M. Bouteflika.