La campagne pour des élections législatives cruciales du 21 février en Iran s’est ouverte jeudi, un scrutin qui devrait signer le retour des conservateurs après la disqualification de la majorité des candidats réformistes.
« Lors de ce scrutin, 7 148 candidats sont en compétition pour 290 sièges au Parlement », a annoncé le président du comité national électoral Jamal Orf, cité par l’agence semi-officielle Isna.
« 7 148 candidats ont été qualifiés pour participer au scrutin (par le Conseil des Gardiens, ndlr) et 7 296 ont été disqualifiés. Les noms de ceux qui ont été validés ont été envoyés à tous les gouverneurs de province à travers le pays », a-t-il ajouté.
Le Conseil des Gardiens est l’organe chargé de la validation des candidatures, dominé par les ultraconservateurs. La plupart des candidats disqualifiés sont issus de la coalition gouvernementale formée par les modérés et les réformateurs.
Des figures de la majorité ont émis récemment des craintes sur le fait que la disqualification massive de ces candidats pourrait décourager la population iranienne d’aller voter, alors que l’abstention favorise traditionnellement les ultraconservateurs.
Dans plusieurs villes du pays, des responsables municipaux ont commencé jeudi à attribuer des espaces pour le dépôt de pancartes et d’affiches des candidats, a rapporté l’agence officielle Irna.
A Téhéran, quelques affiches ont fait leur apparition mais l’ouverture de la campagne s’est fait dans la discrétion.