En Afrique, le Pentagone change de cap pour « préparer une potentielle guerre »

Le Pentagone fait sa revue des troupes en Afrique. Le Département de la défense a annoncé, mercredi, que près de 800 soldats seraient remplacés par des « instructeurs » chargés de former des forces africaines locales au combat.

Selon Nicole Vilboux, chercheuse spécialiste des États-Unis, cet échange illustre le changement de stratégie militaire américaine, désormais centrée sur la menace chinoise et russe.

L’Afrique, un théâtre de guerre secondaire sous la présidence de Donald Trump. C’est dans cette logique que le Pentagone a annoncé, mercredi 12 février, le rapatriement d’une unité de combat, qui sera remplacée par des « instructeurs ». Mais pas question, pour autant,  de laisser le champ libre à la Chine et la Russie, qui cherchent à accroître leur influence sur le continent et ailleurs.

Les Américains ont donc décidé de se concentrer sur ce qu’ils considèrent comme une menace de Moscou et de Pékin envers leurs suprématie militaire dans le monde. Un rapport récent indique que le commandement militaire américain pour l’Afrique (Africom) a changé de stratégie vis-à-vis des groupes extrémistes. Il s’agit désormais de les « contenir » et non plus de les « affaiblir ».  Autrement dit, les États-Unis réduisent leurs opérations anti-jihadistes afin de mieux concurrencer la Chine et la Russie dans le monde.

Lien