Belgique face à la crise politique et le retour éventuel aux urnes

La crise politique en Belgique s’enlise et la perspective d’un retour aux urnes se rapproche, estimait la presse ce samedi 15 février, au lendemain de l’échec d’une nouvelle tentative de rapprochement des socialistes et des nationalistes flamands pour former l’ossature d’une coalition.

Les élections sont «de plus en plus inévitables», annonce le quotidien francophone belge La Libre, elle sont «inéluctables», selon l’Echo.

La Belgique est sans gouvernement de plein exercice depuis le 18 décembre 2018, quand le Premier ministre d’alors, le libéral Charles Michel, a présenté sa démission au roi Philippe à la suite du départ du gouvernement des nationalistes flamands de la N-VA, sur fond de désaccord sur la question migratoire.

Et depuis les élections du 26 mai 2019, cinq «missions» se sont succédé pour tenter de rapprocher le PS francophone et la N-VA, que ce scrutin a consacrés premières forces politiques respectivement au sud et au nord du pays. Aucune de ces missions n’est parvenue à l’étape d’envisager la formation d’une future coalition.

Vendredi 14 février au soir, c’est le ministre de la Justice, le chrétien-démocrate flamand Koen Geens, désigné le 31 janvier, qui a jeté l’éponge. Une décision précipitée par des déclarations du chef du PS Paul Magnette comparant à «un vrai supplice» les négociations avec la N-VA, parti séparatiste souhaitant la poursuite du transfert de compétences de l’Etat fédéral vers les régions.

«Conseil d’ami: n’essayez plus N-VA et PS», écrivait samedi 15 février le quotidien Le Soir, jugeant qu’«il fallait être Hibernatus ou moine ces derniers mois pour ne pas avoir compris que le PS ne monterait pas dans un gouvernement avec la N-VA».