La création d’un club privé pour décider du destin du monde ?

Le ministre russe des Affaires étrangères a tenu à souligner que le sommet des dirigeants des cinq membres permanents de l’Onu évoqué par Vladimir Poutine à Jérusalem, n’était pas une proposition de création d’un club privé pour décider du destin du monde.

Derrière la proposition de la Russie d’organiser un sommet des cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, il n’y a pas de tentative de créer une sorte de club privé pour décider du destin du monde, a précisé Sergueï Lavrov lors de la conférence sur la sécurité de Munich.

«Il y a quelques semaines à Jérusalem, le Président Poutine a proposé de réfléchir à un sommet des dirigeants des cinq membres permanents de l’Onu. Il ne s’agirait pas d’un club fermé où seuls les pays élus se réuniraient, mais en raison du fait que la charte de l’Onu, encore de nos jours, impose à ces pays une responsabilité particulière pour tout ce qu’il se passe dans le domaine de la stabilité et de la sécurité mondiales», a expliqué Sergueï Lavrov lors de discussions à une table ronde au cours de la conférence de Munich.

Vladimir Poutine a appelé le 23 janvier à un sommet exceptionnel des dirigeants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu pour répondre aux «défis» sécuritaires contemporains.

«Notre proposition reste sur la table», a souligné le ministre.

Le Président français a salué l’initiative de Vladimir Poutine concernant l’organisation d’un sommet des cinq pays membres du Conseil de Sécurité de l’Onu au cours de la conférence de Munich, ce samedi 15 février.

Le Président russe, s’exprimant lors de la commémoration à Jérusalem des 75 ans de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz par l’Armée rouge, a proposé l’organisation d’une réunion des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, en précisant que la Russie avait l’intention d’envoyer des messages en ce sens aux dirigeants de ces pays.

Le porte-parole de Vladimir Poutine avait déclaré le 24 janvier que l’initiative avait été soutenue par la Chine et la France, les messages adressés aux États-Unis et au Royaume-Uni restant sans réponse.

En outre, le Président russe a tenu à souligner que les pays fondateurs de l’Onu, dont le 75e anniversaire est célébré cette année, «ont la responsabilité particulière de préserver la civilisation».