Alors que des chefs d’État débattent à Munich de questions de défense, la porte-parole de la diplomatie russe a dénoncé une «crise de la prévision» et un «manque d’analyse prospective».
La conférence sur la sécurité de Munich subit les effets du rythme avec lequel se produisent les événements actuels, les capacités de prévision étant «en crise», a estimé la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
«Le principal problème auquel la conférence sur la sécurité de Munich fait face aujourd’hui est, à mon avis, le fait que la dynamique du débat public global ne corresponde pas à la vitesse avec laquelle évoluent les événements», a-t-elle écrit sur son compte Facebook.À l’origine de ce phénomène, estime la porte-parole, se trouve «le manque d’analyse prospective» et «la crise de la prévision». «Les acteurs font de la Realpolitik précipitamment et sans règles, ils n’ont plus besoin de créer des préalables. Donner du sens et des agendas n’est pas à la mode. Les experts n’ont plus qu’à analyser le passé, et pour cela, ils ont besoin de temps», a-t-elle noté.
La conférence de Munich, grand-messe annuelle internationale sur les questions de défense, réunit cette année plus de 800 délégués, dont 150 chefs d’État, Premier ministres et membres de gouvernements. La délégation russe est dirigée par le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov.