«Jamais dire jamais» a été la réponse de la société russe Gazprom à propos du Nord Stream 2 répondant au secrétaire américain à l’Énergie qui a affirmé que «la Russie ne possède pas les technologies nécessaires» et qu’elle n’arrivera pas à terminer le projet par ses propres moyens.
À l’approche de la fin de la construction du gazoduc Nord Stream 2, la question se pose de savoir si la Russie réussira à mener à bien sa construction.
L’entreprise russe Gazprom, qui dirige le projet, a répondu aux récents propos du secrétaire américain à l’Énergie Dan Brouillette d’après qui la Russie n’achèvera pas la construction toute seule.
«Jamais dire jamais», a commenté Segueï Koupriianov, le porte-parole de Gazprom dans une interview accordée au groupe de médias russe RBC.
Auparavant, interrogé sur le futur du gazoduc Nord Stream 2, Dan Brouillette avait affirmé que la Russie n’était pas en mesure d’achever la construction du Nord Stream 2 par ses propres moyens, car, d’après lui, elle ne possède pas les technologies dont elle a besoin, relate Bloomberg.
«Ce sera un délai très long, car la Russie ne possède pas les technologies nécessaires. Si elle peut les développer, nous verrons quelles seront ses actions. Mais je ne pense pas que ce soit aussi simple que de dire: « Eh bien, on est presque à la fin, il ne reste plus qu’à finir», a-t-il lancé.
Toutefois, selon les estimations du PDG de la société autrichienne OMV, qui finance le projet Nord Stream 2, la Russie arrivera à terminer le gazoduc, ce qu’il a tenu à préciser dans sa récente interview à Bloomberg.
Rainer Seele a tenu à souligner que la pose des tubes à faible profondeur «ne nécessitait pas de technologies de pointe», mais qu’il suffisait de trouver un bateau convenable.
Selon le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak, le gazoduc Nord Stream 2 pourrait être achevé grâce à l’utilisation du navire Akademik Cherskiy, mais cela pourrait prendre du temps. Le navire a quitté le port de Nakhodka, dans l’Extrême-Orient russe, le 9 février, pour se rendre à Singapour. Il y est attendu le 22 février.
Suite à une décision du Congrès américain, le groupe suisse Allseas, qui participait à l’installation du gazoduc, a été contraint d’arrêter ses travaux et de rappeler ses bateaux en raison des restrictions de Washington. Le Congrès a en effet voté à la mi-décembre des sanctions contre le Nord Stream 2 lors de l’adoption du budget Défense pour l’année fiscale 2020.