Manifestation « symbolique » en direction de l’Assemblée nationale

Plusieurs centaines de personnes manifestaient à Paris aujourd’hui contre le projet de réforme des retraites, le jour de son arrivée dans l’hémicycle à l’Assemblée nationale, à l’appel d’une coordination composée de grévistes et de militants CGT et SUD.

C’est de l’ordre du symbole. C’est évident de manifester le jour où cette loi, qui a déclenché la grève la plus longue de notre Histoire et est rejetée par la population, est examinée à l’Assemblée, a expliqué à l’AFP Gaël Quirante, secrétaire départemental SUD Poste 92 et l’un des organisateurs de la coordination nationale.

Nous sommes très surpris que l’intersyndicale n’appelle pas à manifester ce lundi, a-t-il ajouté.

Le militant fait référence aux confédérations CGT, Force ouvrière, CFE-CGC, Solidaires et FSU, qui mène la fronde contre la réforme des retraites depuis le 5 décembre et appellent à une nouvelle journée interprofessionnelle jeudi.

Dans le cortège, se mélangent des militants CGT, Solidaires, des anarchistes, des non syndiqués, des gilets jaunes, venus de plusieurs villes de France (Toulon, Reims, Rouen…). À l’instar de Cédric, cadre informatique dans le privé à Nancy, non syndiqué, venu exprès pour demander le retrait.

Je suis né avant 1975 et on aurait pu croire que je suis un des profils non touchés par la réforme, selon la propagande de Macron, mais je me suis penché sur le texte : tout le monde est perdant, dès l’année prochaine, a-t-il expliqué à l’AFP. La retraite, c’est le dernier bastion social à sauver. On ne peut pas nier que le gouvernement a la main aujourd’hui mais nous irons jusqu’au bout, le mouvement n’est pas mort, a-t-il assuré.

Pour Denis, Cheminot CGT de Lyon mais aussi gilet jaunele gouvernement est dans l’impasse et de plus en plus isolé. Une majorité de Français continue de rejeter cette réforme. L’incendie n’est pas éteint et continue de couver.

Quatre syndicats de la RATP, dont l’Unsa, première organisation de l’entreprise, ont appelé à une journée morte ce 17 février sur tous les réseaux de la régie pour obtenir le retrait de la réforme mais le mouvement était peu suivi lundi.