Le Premier ministre libanais Hassan Diab reçoit aujourd’hui à Beyrouth une délégation du Fonds monétaire international (FMI), après que le Liban au bord de l’effondrement économique a requis une assistance technique de cette institution.
Le pays est confronté à de graves difficultés économiques qui se sont aggravées après le début en octobre d’une contestation inédite fustigeant l’ensemble de la classe politique accusée de corruption et d’incompétence.
M. Diab se réunit dans l’après-midi avec une délégation du FMI, a annoncé l’agence de presse officielle ANI sans plus de détails.
Le Liban s’était engagé en 2018 à réduire son déficit public et à entreprendre des réformes structurelles, en contrepartie de promesses d’aides et de dons de la communauté internationale à hauteur de 11,6 milliards de dollars (10,6 milliards d’euros).
Le pays croule sous une dette avoisinant les 92 milliards de dollars, soit plus de 150% du PIB.
En mars, l’Etat doit rembourser 1,2 milliard de dollars d’Eurobonds –des obligations émises en dollars– arrivant à échéance. Toutefois les avis divergent sur le bien-fondé du paiement ou non de cette tranche.
Après le début de la contestation, les banques ont imposé des restrictions draconiennes inédites sur les retraits et les transferts en dollars, dans un pays où le billet vert est utilisé au quotidien au même titre que la livre libanaise.