Les autorités canadiennes ont entamé le processus d’extradition de Helmut Oberlander

Un ex-membre du sonderkommando qui avait exécuté 214 orphelins dans la ville russe de Ieïsk en octobre 1942 pourrait finalement se voir extradé du Canada vers la Russie.

En réponse à la demande de Moscou, les autorités canadiennes ont entamé le processus d’extradition de Helmut Oberlander, soupçonné d’implication dans le meurtre de 214 enfants dans un orphelinat soviétique lors de la Seconde Guerre mondiale.

Selon les enquêteurs russes, l’intéressé, âgé de 96 ans, faisait partie du sonderkommando SS-10 A qui a opéré dans la région de Krasnodar en 1942-1943. En octobre 1942, ses membres ont enlevé et exécuté 214 orphelins de la ville de Ieïsk: les victimes ont été enfouies vivantes ou empoisonnées dans des camions à gaz.Oberlander reconnaît avoir servi dans les «unités de la mort» mais affirme y avoir été enrôlé de force sous peine de mort, et dément toute implication dans les meurtres. Cependant, il figure aujourd’hui sur la liste des 10 criminels nazis les plus recherchés dressée par le Centre Simon-Wiesenthal.

Après la fin de la guerre, Oberlander a réussi à éviter l’arrestation et a ensuite déménagé au Canada, dont il a reçu la citoyenneté quelques années plus tard. Or, l’ex-SS a été déchu de sa nationalité canadienne après qu’il a été établi qu’il avait caché son passé nazi.Son avocat Ron Poulton dénonce le procès actuel comme «peu juste sous tous les angles» et critique la décision d’avoir retiré la nationalité canadienne à son client. Or, en décembre dernier, la Cour suprême canadienne avait rejeté l’appel de cette décision.