Mise en examen et incarcération pour « corruption » de deux policiers toulousains

Deux policiers de Toulouse ont été mis en examen et placés en détention provisoire, soupçonnés d’avoir réclamé de l’argent lors d’un contrôle pour excès de vitesse en échange d’une absence de verbalisation, a indiqué mardi le procureur de la République.

Le gardien de la paix et le brigadier de police, tous deux affectés au commissariat de Colomiers à l’ouest de Toulouse, ont été arrêtés et placés en garde à vue samedi après une plainte du gérant d’une société de livraison de sushi et d’un de ses employés.

Ce dernier avait été contrôlé en excès de vitesse dans la nuit du 14 au 15 février. Selon ses déclarations, « deux des policiers présents sur le dispositif de contrôle routier lui (ont) proposé de leur remettre plusieurs centaines d’euros en espèces en contrepartie de l’absence de verbalisation », a indiqué le procureur, Dominique Alzéari, dans un communiqué.

Le plaignant avait en sa possession un enregistrement audio des échanges ayant conduit à cette remise de fonds illicite, d’après le procureur.

Lundi, le parquet a ouvert une information judiciaire, notamment du chef de délit de corruption. Les deux policiers « ont convenu de la matérialité de ces agissements et du partage du produit de ce pacte de corruption », selon M. Alzéari. Le procureur a co-saisi l’IGPN Antenne de Bordeaux et le SRPJ de Toulouse de la poursuite des investigations.