Un Iranien détenu en Allemagne, et menacé d’être extradé vers les Etats-Unis pour avoir violé les sanctions américaines imposées à la République islamique a été libéré, a annoncé lundi la diplomatie iranienne.
Ahmad Khalili était détenu par Berlin « au prétexte qu’il aurait violé les sanctions illégales et cruelles des États-Unis » et faisait l’objet d’une « demande du régime (américain) en vue de son extradition vers les Etats-Unis », a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iranien Abbas Moussavi dans un communiqué.
M. Moussavi a affirmé que M. Khalili était rentré en Iran à la suite d' »intenses négociations diplomatiques » et grâce à « la coopération entre le pouvoir judiciaire et le service du renseignement des Gardiens » de la révolution (l’armée idéologique de la République islamique).
Il est revenu en Iran avec le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, qui a participé la semaine dernière à la Conférence de Munich sur la sécurité, a ajouté M. Moussavi.
Depuis son retrait de l’accord sur le nucléaire iranien, Washington poursuit une politique de « pression maximale » contre l’Iran, bien au-delà de ses seules frontières.
Ainsi, Jalal Rouhollahnejad, un ingénieur iranien détenu en France et accusé par Washington d’avoir tenté de faire entrer en Iran du matériel technologique en violation des sanctions américaines s’est pourvu le 12 février devant la Cour de cassation, pour éviter son extradition vers les États-Unis.
En décembre, M. Zarif avait ramené en Iran un autre Iranien détenu à l’étranger, l’universitaire, Massoud Soleimani, spécialiste des cellules souches, arrêté aux Etats-Unis en 2018.