Des centaines de véhicules de guerres américains quittent l’Irak pour la Syrie

Plus de 80 véhicules blindés et plus de 300 poids lourds chargés de différents types d’armes, de munitions et de matériels sont arrivés en Syrie depuis l’Irak depuis le début de l’année, a fait savoir le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.

La situation dans les régions de Syrie contrôlées par la coalition internationale dirigée par les États-Unis se complique, a constaté ce 18 février l’amiral Oleg Jouravliov, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.

«Le commandement des troupes américaines dans la région procède à un ravitaillement intensif des régions nord-est de la Syrie en armements et munitions. Rien que depuis le début de l’année, 13 convois militaires sont arrivés en Syrie depuis l’Irak, notamment plus de 80 véhicules blindés et plus de 300 poids lourds avec différents types d’armes, munitions et matériels», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.

Il a précisé que les radicaux employaient ces armes contre des militaires turcs et des civils syriens.

«Les armes remises par les forces américaines sont employées aussi bien lors d’affrontements entre des groupes de radicaux dans les régions nord-est de la Syrie que contre des militaires turcs dans le nord de la Syrie ainsi que contre des civils», a poursuivi Oleg Jouravliov.

Il a constaté dans ce contexte que les civils syriens étaient contraints de quitter les régions nord-est du pays.

«Le poste de passage de Salhiah non loin de Deir ez-Zor à lui seul a été franchi depuis le début de 2020 par environ 23.000 Syriens, pour la plupart des familles avec vieillards et enfants», a-t-il noté.

Vu la situation, il a estimé nécessaire de prendre rapidement des mesures afin d’éviter une catastrophe humanitaire dans l’est de la Syrie.

«Les problèmes relatifs aux secours aux réfugiés et civils exigent une solution urgente», a-t-il fait remarquer.

La vie normale ne peut pas reprendre son cours en Syrie en raison des sanctions décrétées par les États-Unis contre ce pays et à cause du pillage de ses ressources naturelles, a pour sa part déclaré ce 18 février le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou. Le ministère avait d’ailleurs précédemment accusé Washington de contrebande de pétrole syrien.Sergueï Choïgou a ajouté par ailleurs que la partie américaine n’avait pas tenu sa promesse de reconstruire Raqqa, ex-«capitale» syrienne de Daech*, qui avait été sérieusement endommagée par les bombardements de la coalition antiterroriste.

*Organisation terroriste interdite en Russie