« L’islam politique n’a pas sa place » en France, a affirmé mardi Emmanuel Macron à Mulhouse, où il a annoncé de premières mesures contre le « séparatisme islamiste », un dossier politiquement sensible à l’approche des élections municipales.
Dès son arrivée à Bourtzwiller, un quartier sensible de la grande ville du Haut-Rhin, le chef de l’Etat a tenu à affirmer que cette lutte contre le « séparatisme islamiste » n’était pas dirigée contre les musulmans.
Au cours d’un bain de foule d’une heure, il a été interpellé par de jeunes habitants regrettant la « stigmatisation » liée à ce débat. « Il ne faut pas stigmatiser parce que on est tous Françaises et Français, mais il ne faut pas laisser des gens quitter la République en disant elle n’apporte plus ses promesses », leur a répondu Emmanuel Macron.
« Notre ennemi est le séparatisme » mais « faire un plan contre l’islam serait une faute profonde », a-t-il déclaré à la fin de son déplacement à Mulhouse.
« Le séparatisme islamiste est incompatible avec la liberté et l’égalité, incompatible avec l’indivisibilité de la République et la nécessaire unité de la nation », a affirmé le chef de l’Etat.
Ce dernier a également annoncé que la France allait progressivement cesser d’accueillir des « imams détachés » envoyés par d’autres pays, comme la Turquie et l’Algérie, en augmentant parallèlement le nombre d’imams formés en France.
Outre ces 300 imams détachés, le chef de l’Etat a également indiqué que sera mis fin l’accueil des quelque 300 « psalmodieurs » reçus chaque année durant la période du ramadan.
Cette « visite de terrain » est la première étape d’une séquence qui s’étendra au delà des élections municipales des 15 et 22 mars, durant laquelle le chef de l’Etat détaillera la stratégie du gouvernement contre la radicalisation et l’islam politique.