Limogeage de militaires haut-placés suite à des morts survenues hors combat

Le chef de la police militaire arménienne et un autre général de l’armée ont été licenciés mercredi, à la suite d’une série de morts de soldats, décédés sans être au combat.

Le président Armen Sarkissian a limogé le major-général Artur Baghdasarian et le major-général Aleksan Aleksanian dans des décrets distincts demandés par le Premier ministre Nikol Pachinian.

Baghdasarian dirige la police militaire depuis mai 2017. Il a été promu au grade de général de l’armée le 24 janvier dernier.

Pour sa part, Aleksanian était le chef d’un département de l’armée arménienne chargé de surveiller et de maintenir le moral des troupes. Il avait été nommé à ce poste en novembre dernier.

Pachinian a promis d’importantes « décisions liées au personnel » après avoir rencontré lundi les plus hauts responsables militaires et chargés de l’application des lois d’Arménie. Ils ont discuté de l’augmentation du nombre de soldats morts ces dernières semaines dans des circonstances non liées au combat.

L’armée arménienne a signalé 13 morts depuis le début de cette année. Huit de ces soldats sont morts dans des accidents et d’autres circonstances sans rapport avec leur service militaire.

Les cinq autres victimes se seraient suicidées ou auraient été abattues par d’autres militaires lors d’incidents distincts faisant l’objet d’une enquête par les forces de l’ordre. Les tirs ont provoqué l’indignation en Arménie et ont jeté un nouvel éclairage sur le problème chronique du bizutage et d’autres abus dans les rangs de l’armée.

Le chef de l’état-major général de l’armée, le lieutenant-général Artak Davtian, a informé mardi les députés des efforts en cours pour éliminer la « sous-culture criminelle » et renforcer la discipline dans les rangs de l’armée. S’exprimant après cette réunion, il a confirmé que les « changements de personnel » au sein des rangs des hauts gradés de l’armée étaient imminents.

Davtian a également révélé qu’un certain nombre d’autres officiers avaient déjà été rétrogradés ou renvoyés des forces armées ce mois-ci en raison des décès non liés au combat. Il a exprimé sa confiance sur le fait que les enquêteurs militaires identifieront ceux qui en sont directement responsables.

Pachinian a souligné mardi que le nombre de morts non liées au combat parmi les militaires arméniens était tombé à un « creux historique » l’année dernière. « Notre objectif est de maintenir cette dynamique », a-t-il écrit sur Facebook.