L’Iran sert d’« un obstacle majeur » au trafic de drogue vers l’Europe

Le Chef de la police anti-stupéfiants des Forces de l’Ordre de la République islamique d’Iran, le général Masoud Zahedian, a déclaré aux journalistes à Rome, que l’Iran est « un obstacle important » au trafic de drogue vers le continent vert.

S’exprimant vendredi  21 février, à l’issue d’une réunion de coordinations à Rome capitale italienne entre les Polices antistupéfiants de 57 pays , le général de brigade Massoud Zahedian, Chef de la Police anti-drogues des forces de l’Ordre de la RII, a brossé un tableau positif devant les journalistes des réalisations de notre pays en matière de lutte contre les stupéfiants et a répondu aux questions des représentants de divers médias.

Lors de la réunion, il a noté les efforts de la République islamique d’Iran pour intensifier la lutte contre le trafic de drogue, ajoutant que plus de 3 800 martyrs et 12 500 mutilés  font parties des sacrifices opérés à cette fin depuis la Révolution islamique.

Dans une autre partie de son discours, le général  Zahedian a souligné la multiplication par 35 de la production de drogue en Afghanistan depuis l’occupation du pays par les forces occidentales et américaines. Pour comprendre l’ampleur de la crise, il s’agit d’une hausse inquiétante de production passant de 185 tonnes à plus de 6 400 tonnes depuis cette période, a-t-il déclaré.

Il a également noté l’augmentation du financement des groupes terroristes issu de ce fléau qui représente une menace sérieuse au monde et qui a exacerbé les risques pour la sécurité avant de noter le rôle sérieux de la République islamique d’Iran qui agit comme un obstacle important dans le transfert de ces matériaux vers l’Europe.

Il s’est félicité de la capacité de notre pays à lutter contre les stupéfiants malgré les pressions américaines et les sanctions oppressives, affirmant que près de 814 tonnes de stupéfiants dont 13 500 kg de verre industriel (méthamphétamine qui se présente sous une forme solide cristalline, d’où sa dénomination de « crystal »), avaient été saisis par les forces iraniennes avant d’être arrivés en Europe alors que son trafic pourrait déclencher  une tragédie humaine dans le continent vert.

Le chef de la police iranienne pour la lutte contre les stupéfiants a qualifié de « remarquable » cette réalisation qui a été saluée par les responsables occidentaux.

L’Iran est l’une des principales voies d’acheminement de l’opium ou de l’héroïne en provenance d’Afghanistan, premier producteur mondial de drogue, qui entre directement par la frontière irano-afghane ou via le Pakistan. Selon le dernier rapport annuel de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (UNODC), l’Iran a saisi en 2017 plus de 630 tonnes d’opium et près de 39 tonnes d’héroïne et de morphine, soit respectivement 91 % et 20 % des saisies mondiales de ces stupéfiants.

La République islamique a menacé à plusieurs reprises de ne plus être en mesure de lutter aussi efficacement contre le trafic de drogue si les Européens ne l’aident pas à contourner les sanctions économiques réimposées et durcies à son endroit par Washington depuis 2018. En dépit de la pression internationale et des sanctions économiques, l’Iran reste le rempart de la planète contre le trafic de drogue, en parlent les chiffres officiels.