Hospitalisé aux urgences du CHU de Besançon, un détenu aurait tenté d’étrangler une interne. Les trois surveillants du patient, rejoints par des gendarmes, sont rapidement intervenus après avoir été alertés par des coups de pieds donnés dans la porte. L’agresseur a été maîtrisé et placé en garde à vue.
Un détenu aurait tenté d’étrangler une interne alors qu’il était suivi aux urgences de l’hôpital Minjoz du CHU de Besançon, accompagné de trois surveillants de prison, relate France Info. L’agression a eu lieu jeudi 20 février.
Le patient, hospitalisé en chambre carcérale au sein des urgences adultes et traumatologiques du CHU, a menacé puis agressé physiquement l’étudiante de troisième cycle en études médicales. Selon le média, il aurait ainsi échappé à la surveillance des gardiens alors qu’il se trouvait seul avec elle.Les trois surveillants du patient sont rapidement intervenus après avoir été alertés par des coups de pieds donnés dans la porte. Ils ont été rejoints par des gendarmes qui étaient sur place dans le cadre d’une autre affaire.
Les forces de l’ordre ont alors réussi à maîtriser l’agresseur. L’interne attaquée et les trois surveillants de prison ont décidé de déposer plainte.
Une source policière, citée par le site d’information, indique que l’individu qui aurait commis l’agression est en garde à vue depuis jeudi 20 février.
«La jeune interne n’aurait pas dû se retrouver seule avec lui», déplore un soignant, cité par France Info.
«On n’est pas là pour se faire tuer», souligne Marc Paulin, responsable du syndicat Sud Santé au CHU de Besançon.
La direction de l’établissement a été interpellée par les organisations syndicales, déclenchant la réunion d’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) extraordinaire.
D’après France Info, la direction de l’hôpital Minjoz a déclaré que toutes les mesures avaient été prises par le CHU pour accompagner l’étudiante victime de cette agression et les personnes qui ont été impactées par cet incident avec le psychologue et le service de santé au travail.
Le service où s’est produit l’incident fait l’objet d’un plan de réhabilitation de la sécurité. Pourtant, les syndicats regrettent que le plan tarde à se mettre en place. La source précise que les services des urgences réclament davantage de moyens et sont en grève depuis 11 mois.