Le champion du monde du sprint Alexander Loginov a décidé de se retirer de l’étape finale des Mondiaux de biathlon au lendemain des perquisitions effectuées par la police italienne chez lui et son entraîneur. L’état psychologique du sportif n’est pas «optimal» après cet épisode, selon l’Union russe de biathlon.
Le biathlète russe Alexander Loginov ne participera pas au mass-start, étape finale des Mondiaux qui se déroule ce 23 février à Anterselva, en Italie, selon le chef du service de presse de l’Union russe de biathlon, Konstantin Boïtsov.
«À cause des récents événements [des perquisitions menées chez lui et son entraîneur par la police italienne, ndlr], le sportif n’est pas dans un état psychologique optimal», a-t-il fait savoir.
Le président de l’Union russe de biathlon Vladimir Drachev a donné davantage de détails sur la situation:
«Nous sommes restés au poste de police jusqu’à une heure du matin. Vous imaginez dans quel état Alexander est après une journée entière de stress devant des caméras […]. Ceci ne l’a certainement pas renforcé.»
Pour rappel, dans le cadre des Championnats du monde de biathlon 2020, le biathlète russe en question a remporté la médaille d’or au sprint, ainsi qu’une médaille de bronze à la poursuite. Loginov avait été suspendu de 2014 à 2016 par la Fédération internationale de biathlon (IBU) après un contrôle positif à l’érythropoïétine (EPO).
Samedi, Alexander Loginov a évoqué la possible fin de sa carrière, mais selon M.Drachev, cette déclaration aurait été dictée par les émotions.
Les perquisitions en question ont eu lieu le 22 février, à 5h50, dans l’hôtel hébergeant l’équipe russe qui participe aux Mondiaux de biathlon d’Anterselva, dans le nord de l’Italie.Selon Vladimir Drachev, président de l’Union russe de biathlon, cette visite de la police a été initiée par l’Union internationale de biathlon et est liée à l’ancienne affaire de dopage de Loginov et aux problèmes d’accréditation de Kasperovitch. Ce dernier a utilisé celle d’un collègue ukrainien pour être près du sportif sur la piste. Il a par la suite apporté ses excuses en lien avec cet incident, tenant à souligner qu’il ne l’avait utilisée que pendant une trentaine de minutes. Kasperovich a également fait remarquer que la délégation française avait commis la même violation des règles, mais que cet épisode n’avait pas été évoqué.
L’ambassade de Russie en Italie a annoncé plus tard dans la soirée que les policiers italiens n’avaient trouvé aucune preuve de dopage au cours des perquisitions. Et de préciser que les forces de l’ordre italiennes «n’envisagent de mettre en place aucune mesure visant à restreindre la liberté des citoyens russes».