Le Président turc a fait état de pertes dans les rangs de ses militaires déployés en Libye, évoquant également de nombreuses victimes au sein de l’armée de Haftar auxquel ils s’opposent.
Recep Tayyip Erdogan a annoncé samedi 22 février la mort de «plusieurs» militaires turcs en Libye, se gardant pour autant de préciser leur nombre, relate l’agence de presse officielle turque Anadolu.
En janvier, la Turquie a commencé à déployer ses troupes en Libye pour soutenir le gouvernement de Tripoli face aux forces de l’homme fort de l’Est libyen Khalifa Haftar.«Plusieurs de nos héros sont tombés en Libye, mais les pertes dans les rangs de Haftar ont atteint près d’une centaine de mercenaires», a déclaré Erdogan s’exprimant à Izmir samedi 22 février.
La chaîne Sky News Arabia qui cite des sources au sein de l’armée de Haftar évoque pour sa part 16 morts parmi les militaires turcs et plus de 100 parmi les mercenaires pro-Ankara dépêchés depuis la Syrie. Ils auraient été tués dans des combats dans les environs de Tripoli.
La Libye a basculé dans le chaos après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
La confrontation oppose deux blocs principaux: le gouvernement d’entente nationale, reconnu par l’Onu, dirigé par Fayez el-Sarraj, et l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar, qui a lancé ses forces sur Tripoli au printemps dernier.
Lors de leur première réunion début février, les belligérants libyens ont admis la nécessité de transformer la trêve en un cessez-le-feu permanent sans toutefois parvenir à un accord. Pour l’Onu, l’obtention d’un tel cessez-le-feu n’est toutefois pas une «précondition» au lancement du dialogue politique interlibyen le 26 février à Genève.