Avant de s’engager dans l’activisme écologique qui l’a fait connaître, Greta Thunberg a dû faire face à plusieurs problèmes de santé, dont une importante perte de poids, a révélé Malena Ernman, mère de la jeune militante.
Dans le livre intitulé Notre maison est en feu: scènes de la vie familiale et une planète en crise, qui doit paraître au mois de mars au Royaume-Uni, la chanteuse d’opéra suédoise Malena Ernman raconte certains épisodes de l’enfance de sa fille, Greta Thunberg, jeune activiste de 17 ans mondialement connue pour sa lutte contre le changement climatique.
Dans un des extraits publiés par le quotidien britannique The Guardian, la femme décrit un problème de santé qui a mis en danger la vie de la future militante.
«Elle disparaissait lentement dans une sorte d’obscurité. […] Elle a cessé de jouer du piano. Elle a cessé de rire. Elle a cessé de parler. Et elle a cessé de manger», écrit-elle.
Âgée de 11 ans, Greta n’acceptait de manger que de petites quantités de riz, d’avocat et de gnocchis. En deux mois, elle a perdu 10 kg et était sur le point d’être hospitalisée. En outre, à son retour à l’école, la jeune fille a été victime d’intimidation.
«L’école n’affiche pas de compassion. Leur compréhension de la situation est différente. Pour l’école, c’est la faute de Greta», poursuit Mme Ernman.
Après avoir repris du poids, Greta a finalement reçu le diagnostic du syndrome d’Asperger, un autisme «de haut niveau» ainsi que le décrit sa mère.
Le visionnage d’un film diffusé en classe sur les déchets constituant «une île de plastique» dans le Pacifique sud a été crucial dans la vie de Greta.
«Elle a vu ce que nous ne voulions pas voir. C’était comme si elle pouvait voir nos émissions de CO2 à l’œil nu», estime Mme Ernman.
Pendant l’’été 2018, Greta a commencé sa première grève de l’école, en prenant une pancarte et se postant devant le bureau du Premier ministre suédois. Conscients des émotions que cette action aurait pu causer à la santé de sa fille, son père, Svante Thunberg, a tenté de la persuader d’abandonner son action. Toutefois Greta a refusé de le faire, ce qui a eu un effet positif sur sa santé: c’est notamment au cours de la grève que la jeune fille a pu dépasser ses troubles alimentaires.
En décembre 2019, Greta Thunberg a été désignée «personnalité de l’année» par le magazine Time qui a mis la photo de la militante à sa Une avec le titre «Le pouvoir de la jeunesse».
C’est surtout son discours du 23 septembre à l’Assemblée générale des Nations unies, où elle a accusé les dirigeants mondiaux d’avoir «volé» son enfance avec leurs «paroles creuses», ce qui avait suscité de nombreuses réactions, entre fierté et agacement.
Régulièrement citée parmi les favoris pour le prix Nobel de la paix, elle n’avait finalement pas été retenue.