«N’osez pas empiéter sur les secrets» : Assange paiera-t-il pour les crimes des élites occidentales

Le procès du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a hypocritement transformé la terreur en révélant une véritable terreur.

Cette déclaration a été faite par le célèbre avocat allemand Heribert Prantl dans une interview pour Deutschlandfunk.

Le lundi 25 février, la Royal Court de Londres ouvre une audience sur l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis. Là, il risque jusqu’à 175 ans d’emprisonnement, voire la peine de mort.

Prantl, à son tour, note que le Royaume-Uni n’est pas moins intéressé par la neutralisation d’Assange que les États-Unis, car la Grande-Bretagne a également commis des crimes de guerre en Irak et en Afghanistan, ce que le journaliste a révélé. L’avocat souligne que WikiLeaks représente une grande menace pour les élites américaines, britanniques et françaises. Ainsi, le procès se résume à faire de Julian Assange un cas d’espèce.

    « Un message est envoyé à tous les autres journalistes, à tous les lanceurs d’alerte: souvenez-vous d’Assange et n’osez pas empiéter sur les secrets », explique l’expert, notant que « le journalisme se transforme en espionnage, et la divulgation de délits en soi devient un délit. »

Selon lui, l’espoir de justice est extrêmement faible, compte tenu de la forte pression politique dans ce processus. En fait, l’affaire Assange déterminera l’avenir du concept de liberté de la presse. Prantl a souligné que les révélations d’Assange sont d’une importance incroyable pour la communauté mondiale. À cet égard, il a appelé à tout pour que le journaliste soit réhabilité.

    « Dans quelle mesure la situation pourrait-elle être pervertie afin de poursuivre non pas les criminels de guerre, mais celui qui a permis à la société d’en savoir plus », a déclaré l’avocat allemand.

Rappelons qu’en 2006 Assange a fondé le portail « WikiLeaks », qui a rapidement fait apparaître des informations sur les crimes du gouvernement américain. En Suède, Assange a été menacé d’extradition, car en 2012, il a demandé l’asile à l’ambassade de l’Équateur à Londres. Il y a vécu jusqu’à l’année dernière, lorsque l’Équateur a refusé à Asange un nouvel asile.