Le ministre russe des Affaires étrangères a rejeté la possibilité d’une trêve avec les terroristes à Idlib, car selon lui conclure des accords avec des radicaux reviendrait à capituler devant eux et même à les encourager dans leur action.
S’exprimant ce mardi 25 février devant le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu, le chef de la diplomatie russe a critiqué l’idée de conclure une trêve avec les terroristes dans la zone de désescalade d’Idlib, en Syrie.
«La communauté internationale et le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu doivent bloquer la voie des radicaux qui relèvent la tête. Jusqu’à présent, certains de nos collègues justifient d’une manière involontaire ou non des exactions des groupes radicaux et terroristes. Sinon, il est difficile d’expliquer leur propos sur la possibilité de conclure des accords de trêve avec des bandits qu’on peut entendre lors des discutions sur la situation à Idlib», a indiqué Sergueï Lavrov.
Le ministre a souligné qu’un tel cessez-le-feu n’aurait rien à voir avec le souci des droits de l’Homme mais serait «une capitulation face aux terroristes et même un encouragement de leur activité et serait une violation flagrante des conventions universelles et de nombreuses résolutions du Conseil de sécurité de l’Onu».
Lundi 24 février, le ministre russe des Affaires étrangères a indiqué que la Turquie n’avait pas respecté certains de ses engagements pris dans le cadre de l’accord entre Moscou et Ankara portant sur la création de la zone de désescalade d’Idlib en 2018. Notamment, elle n’a pas dissocié les terroristes de l’opposition armée, prête à dialoguer avec le gouvernement dans le cadre du processus politique, a souligné Sergueï Lavrov.