Il y a trente que les troupes soviétiques ont quitté la Tchécoslovaquie

Il y a trente ans, le 26 février 1990, l’accord sur le retrait des troupes soviétiques de Tchécoslovaquie a vu le jour.

L’accord sur le retrait des troupes soviétiques de Tchécoslovaquie fut signé il y a vingt ans, le 26 février 1990.

Pour comprendre l’ampleur de cette décision, il suffit de citer les données suivantes : entre 1968 et 1991, environ un million de Soviétiques avaient servi dans le Groupement central de troupes stationné en Tchécoslovaquie. Ce contingent militaire introduit en Tchécoslovaquie en août 1968 comptait en permanence 85 000 hommes. Le maréchal Dmitri Yazov (alors ) les généraux Rodionov, Kvachnine, Kazantsev ont figuré parmi les chefs militaires du Groupement central de troupes.

Ni l’interprétation franchement « prosoviétique » de ces événements, ni l’interprétation « antisoviétique » qui prédomine actuellement en Europe n’apportent de réponse aux questions posées par l’histoire. L’approche « antisoviétique » pourrait être résumée de la meilleure façon par les paroles « Pour votre liberté et la nôtre ! ». C’était le mot d’ordre des dissidents qui protestèrent contre la venue des troupes soviétiques.

L’approche prosoviétique est résumée par le maréchal Dmitri Yazov qui a déclaré, à son tour, dans les années 1990, bien après sa démission et le retrait des troupes : « Maintenant, vous perdrez les Sudètes ! » (les territoires tchèques peuplés par des Allemands jusqu’en 1945). La vérité est cependant plus complexe et plus diverse.

Le retrait des troupes est devenu une dure épreuve pour l’armée soviétique. En un an seulement les troupes se sont déployées sur les bases situées dans la région de la Volga, à Kaliningrad et en Biélorussie et qui n’étaient nullement préparées pour les accueillir.

Il est évident que ce retrait ne pouvait pas être évité. Pour Vaclav Havel, président de la Tchécoslovaquie au début de 1990, la nécessité d’effectuer le retrait des troupes soviétiques était incontestable.