Le fait de ne pas pouvoir utiliser l’espace aérien du gouvernorat d’Idlib est le «défi majeur» pour la Turquie mais il sera bientôt surmonté, a annoncé le Président turc. En outre, M.Erdogan dit étudier plusieurs scénarios pour régler la situation à Idlib dont «une intervention active» précisant que la Turquie ne ferait «aucun pas en arrière».
Le 26 février, Recep Tayyip Erdogan a désigné le principal problème auquel Ankara fait face à Idlib et qui empêche le règlement de la situation tendue dans ce gouvernorat. Selon lui, il est lié à l’espace aérien.
«Maintenant, notre défi majeur est le fait de ne pas être en mesure d’utiliser l’espace aérien au-dessus d’Idlib. Nous allons bientôt résoudre cette question», a toutefois tenu à souligner le Président turc intervenant devant les députés de son parti.
M.Erdogan s’est également prononcé quant à l’évolution de la situation à Idlib.
«Nous ne ferons aucun pas en arrière à Idlib, nous assurerons les conditions pour que le peuple [syrien, ndlr] rentre chez lui. Nous étudions plusieurs scénarios, dont une intervention active», a-t-il souligné.Il a également rejeté la proposition du chef de file de l’opposition turque Kemal Kilicdaroglu d’entamer des négociations avec Bachar el-Assad.
La situation dans la zone de désescalade d’Idlib s’est aggravée ces derniers jours. Le 22 février, Recep Tayyip Erdogan a affirmé qu’elle pouvait être qualifiée de «guerre». Il a également annoncé la tenue d’un sommet quadripartite avec la participation de Moscou, Paris, Berlin et Ankara sur la Syrie le 5 mars 2020.
La zone de désescalade d’Idlib couvre des parties des gouvernorats voisins de Lattaquié, de Hama et d’Alep. C’est la dernière enclave importante de résistance aux forces du gouvernement syrien. La majeure partie de la zone est contrôlée par les terroristes du Front al-Nosra*.
*Organisation terroriste interdite en Russie