En Italie, Macron affiche « la solidarité européenne » face au coronavirus

Le président français Emmanuel Macron a affirmé jeudi la nécessité d’une « solidarité européenne » face à la crise du coronavirus, en s’affichant aux côtés des dirigeants de l’Italie, le pays européen le plus touché par l’épidémie.

« Dans ce moment particulier, je suis très heureux d’être aux côtés de nos amis italiens », a déclaré Emmanuel Macron à son arrivée à Naples pour le 35e sommet franco-italien.

« Il est important de montrer que les mesures sanitaires sont prises par chaque pays avec une coordination européenne très étroite », a-t-il ajouté aux côtés du Premier ministre italien Giuseppe Conte. Il a ainsi rappelé que les ministres de la Santé de l’Union européenne s’étaient réunis la veille à Rome.

Les pays voisins de l’Italie ont décidé de maintenir ouvertes leurs frontières, même si certains responsables politiques ont appelé à la mise en place de contrôles plus étroits.

Les autorités italiennes ont maintenu le sommet de Naples en dépit du choc provoqué dans le pays par la brutale apparition, ces derniers jours, de l’épidémie de pneumonie virale partie de Chine en décembre.

Avec 528 cas de personnes positives au virus et 14 morts, la péninsule est devenue une plateforme de diffusion sur le reste du continent. Rome a pris des mesures drastiques en plaçant onze villes en quarantaine dans le Nord, en Lombardie et Vénétie.

Cependant, aucun signe d’inquiétude n’était palpable dans les rues de Naples où Giuseppe Conte et Emmanuel Macron ont déambulé sans mesures d’hygiène visible sous un beau soleil de printemps. Très rares étaient les habitants ou les touristes à porter un masque de protection.

Présent à Naples, le ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio a d’ailleurs appelé les touristes étrangers à ne pas fuir la péninsule, regrettant que les informations présentent toute l’Italie comme une zone à risque alors que seules quelques zones sont concernées.

« Nos enfants vont à l’école. Si nos enfants vont à l’école, alors les touristes et les entrepreneurs peuvent également venir », a lancé M. Di Maio à la presse étrangère à Rome.

Pour sa part, Emmanuel Macron est arrivé en Italie après une visite organisée à la dernière minute à l’hôpital parisien où est décédé mercredi le premier Français victime du coronavirus. « On a devant nous une crise, une épidémie qui arrive (…) On va devoir l’affronter au mieux », a-t-il prévenu.

« Nous continuons de prendre les décisions qui s’imposent à la lumière de ce que les scientifiques et les médecins nous disent », a-t-il ensuite assuré à Naples.