Loste frontière grec de Kastanies-Pazarkule, à la frontière avec la Turquie, a été fermé par crainte de la menace d’Ankara « d’ouvrir les portes » de l’Europe aux migrants après la perte de militaires turcs en territoire syrien.
Des gardes-frontières ont ainsi empêché des centaines de personnes de passer la frontière à ce poste dans le nord-est de la Grèce. Des centaines de migrants sont bloqués dans la zone tampon entre la Grèce et la Turquie, selon les médias sur place.
Le chef d’état-major grec et le ministre de la Protection du citoyen se sont rendus vendredi à Kastanies à la suite d’une décision gouvernementale de rendre plus « sévère » le contrôle des frontières, selon une source policière grecque.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a eu un contact téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel à ce sujet, selon son cabinet. Plus tôt dans la journée, un porte-parole de la Commission européenne a assuré n’avoir reçu aucune notification officielle de la part des autorités turques dans le sens d’un abandon de l’accord conclu UE-Turquie en 2016. Ce pacte controversé prévoit notamment, en échange d’une aide financière européenne, que la Turquie évite de nouvelles routes migratoires vers l’UE. Ankara, sous pression des déplacés syriens, menace régulièrement l’Europe de laisser passer les migrants.