Si rien n’est fait, le risque d’escalade « augmente d’heure en heure » dans le nord-ouest de la Syrie, où une trentaine de soldats turcs ont été tués, jeudi, selon Ankara dans des frappes aériennes du régime syrien et de son allié russe, s’est inquiété le porte-parole de l’ONU.
« Le secrétaire général (Antonio Guterres) réitère son appel à un cessez-le-feu immédiat et se déclare particulièrement préoccupé par le risque que font peser sur la population civile les affrontements militaires grandissants » dans la province d’Idleb, a déclaré dans un communiqué Stéphane Dujarric, porte-parole de l’organisation.
« A défaut d’agir rapidement, le risque d’une escalade encore plus grande augmente d’heure en heure« , a-t-il ajouté. »Le secrétaire général rappelle qu’il n’y a pas de solution militaire au conflit syrien ».
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, qui s’est entretenu avec le chef de la diplomatie turque Mevlüt Cavusoglu, a aussi appelé à la « désescalade », exhortant toutes les parties « à éviter que ne s’aggrave davantage la situation humanitaire épouvantable dans la région ».
Le département d’Etat américain a de son côté appelé Damas et Moscou à mettre un terme à leur « offensive odieuse ».
« Nous étudions les meilleures façons de pouvoir venir en aide à la Turquie dans cette crise », a affirmé un porte-parole de la diplomatie américaine dans un communiqué.