Le 22 février, les USA avaient déclaré que des milliers de faux comptes liés à la Russie avaient partagé de fausses informations à propos du coronavirus sur les réseaux sociaux. Après enquête, Facebook et Twitter n’ont pourtant pas trouvé d’éléments qui concordaient avec cette allégation, et Washington n’a pas répondu à leurs demandes de preuves.
Une fois de plus, les autorités américaines ont accusé la Russie de propager des fake news via de faux comptes sur les réseaux sociaux. Jeudi 27 février, des responsables de Facebook et Twitter ont demandé au Département d’État américain d’apporter les preuves de ce qu’il avançait, sans obtenir de réponse, a rapporté PC Mag.
Lors de la conférence RSA sur la sécurité de l’information, le responsable de l’intégrité du site Twitter, Yoel Roth, cité par PC Mag, a même confirmé que l’enquête en interne «ne corroborait pas cette affirmation». «Nous aimerions avoir un exposé des faits», a-t-il ajouté face à l’absence de réaction de l’administration américaine.
Le chef de la politique de cybersécurité de Facebook, Nathaniel Gleicher, a fait savoir, toujours selon PC Mag, que le réseau social travaillait étroitement avec le Département américain de sécurité intérieure et le FBI pour mettre fin à ce genre de campagne de propagande en ligne.
Il a cependant lui aussi regretté que le Département d’État refuse de divulguer les informations qui les ont amenés à porter ce genre d’accusation. «Lorsque vous ne partagez pas les preuves, mais que vous faites une allégation générale, il devient extrêmement difficile de comprendre s’il y a quelque chose derrière. Mais la théorie est lancée», aurait-t-il déclaré.
Des responsables américains se sont adressés le 22 février à l’AFP, affirmant que «des milliers de comptes liés à la Russie sur Twitter, Facebook et Instagram propagent de la désinformation anti-américaine sur le coronavirus». Moscou avait réagi le jour-même, jugeant que cette accusation était «délibérément fausse».
Certains tweets émettaient l’idée que le virus avait été créé aux États-Unis pour nuire économiquement à la Chine. D’autres accusaient faussement que c’était le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, qui était à l’origine de ce complot, à travers ses investissements dans des programmes de santé internationaux. «C’est typique de la doctrine russe de confrontation informationnelle», avait affirmé un responsable américain.