Recep Tayyip Erdogan a proposé à Vladimir Poutine de le laisser «en tête-à-tête» avec Damas, lors de leur récent entretien téléphonique sur Idlib.
Le Président turc a affirmé le 29 février avoir proposé à la Russie de rester à l’écart dans le conflit entre l’armée turque et les troupes syriennes, lors de leur récent entretien téléphonique sur Idlib.
«J’ai demandé à M.Poutine [vendredi] quels étaient ses objectifs [en Syrie]. Si vous envisagez de créer une base militaire, allez-y, mais écartez vos troupes des nôtres. Je lui ai dit qu’ils nous laissent en tête-à-tête avec le régime [de Bachar el-Assad]», a affirmé Recep Tayyip Erdogan lors d’une rencontre avec les députés à Istanbul.
«La question syrienne, ce n’est pas une aventure ni une volonté d’élargir nos frontières. Nous n’y sommes pas entrés sur l’invitation d’Assad, mais sur l’invitation du peuple syrien. Tant que le peuple ne nous propose pas de partir, nous ne partirons pas», a-t-il ajouté.«Nous avons éliminé plus de 2.100 militaires syriens, 300 véhicules militaires et sept dépôts chimiques. Et nous continuerons de les éliminer», a affirmé le Président.
Selon lui, le nombre de militaires turcs morts à la suite des récentes frappes aériennes de l’armée syrienne à Idlib atteint 36 personnes.
La situation dans le gouvernorat syrien d’Idlib a empiré après une offensive d’envergure contre les troupes gouvernementales syriennes lancée le 27 février par le groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham*. En ripostant, Damas a tué une trentaine de militaires turcs qui se trouvaient avec les terroristes. Cependant, selon les informations transmises par Ankara, aucune unité de l’armée turque «n’était présente et n’aurait dû se trouver dans la zone concernée», a affirmé la Défense russe. Moscou a déclaré avoir pris des mesures pour que les troupes syriennes cessent le feu et pour évacuer les militaires tués et blessés vers le territoire turc.*Organisation terroriste interdite en Russie