Dans une conversation téléphonique avec Emmanuel Macron, Recep Tayyip Erdogan a abordé la situation à Idlib, déclarant qu’il voulait voir la solidarité de l’Otan «au niveau de l’action», indique l’administration du Président turc.
Le Président turc a déclaré à Emmanuel Macron qu’il souhaitait obtenir le soutien de l’Otan sur fond de tensions accrues dans le gouvernorat d’Idlib en Syrie, indique l’administration de Recep Tayyip Erdogan dans un communiqué.
«Au cours d’un entretien téléphonique, des sujets concernant la crise syrienne, le problème des réfugiés, les relations franco-turques et des questions régionales ont été abordées», note-t-elle.
«Erdogan a exprimé son souhait de voir la solidarité des alliances au sein de l’OTAN de manière claire et concrète, non seulement dans le discours mais également au niveau de l’action», poursuit la présidence.
La Turquie attend des propositions concrètes de la part de la France et de l’Europe pour résoudre également la question des réfugiés syriens, a indiqué le leader turc.
Auparavant, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron s’étaient entretenus par téléphone le 29 février, à l’initiative de la partie française, pour évoquer les tensions dans le gouvernorat d’Idlib. Le Président russe avait également annoncé à son homologue français que tous les aspects de la situation syrienne seront abordés lors d’une rencontre au plus haut niveau qui pourrait avoir lieu le 5 ou le 6 mars à Moscou.
Les tensions dans la zone de désescalade d’Idlib sont montées d’un cran le 27 février après que des combattants du groupe Hayat Tahrir al-Cham (anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra*) ont mené une attaque contre les positions des forces gouvernementales syriennes. Ces dernières ont riposté en tuant 33 soldats turcs qui se trouvaient parmi les terroristes.
Selon les informations turques, citées par la Défense russe, aucune unité des forces turques «n’était présente et n’aurait dû se trouver dans la zone concernée».
Par la suite, l’armée turque a effectué une frappe contre les unités syriennes, en neutralisant 200 cibles, d’après Ankara.
La Turquie a également demandé à l’Otan, dont elle est membre, de mener des consultations sur la situation en Syrie.
*Organisation terroriste interdite en Russie