L’ouverture du procès de 2 chercheurs français prévue mardi, pourrait être reportée

L’audience de deux chercheurs français détenus en Iran, Fariba Adelkhah et Roland Marchal, dont le procès doit s’ouvrir mardi à Téhéran, pourrait être reportée, a annoncé dimanche leur avocat.

« Le procès de mardi risque d’être reporté. Pour connaître la date exacte il faut attendre jusqu’à mardi matin », a-t-il déclaré, sans détailler les raisons de ses craintes.

Anthropologue franco-iranienne réputée, spécialiste du chiisme, Mme Adelkhah est détenue depuis juin en Iran, tout comme son compagnon français, M. Marchal, africaniste dévoué à l’analyse des guerres civiles en Afrique subsaharienne.

En France, certaines sources estiment cependant que le sort de Mme Adelkhah et M. Marchal pourrait être intimement lié à celui d’un ressortissant iranien, Jalal Rohollahnejad, détenu en France et menacé d’extradition aux Etats-Unis.

L’Iran a récemment procédé à des échanges de détenus avec les Etats-Unis et l’Allemagne, or la Cour de cassation française est censée se prononcer le 11 mars sur le pourvoi de cet ingénieur en vue d’éviter son extradition.

Si son pourvoi en cassation venait à être rejeté, comme cela semble probable au vu des préconisations de l’avocat général de la Cour de cassation, il reviendra en dernier ressort au Premier ministre Edouard Philippe de statuer sur son cas.