La Turquie a demandé aux États-Unis à ce que lui soient livrées des munitions afin de mener à bien son opération militaire dans le gouvernorat d’Idlib, a déclaré le chef de l’État turc aux journalistes. Ceci survient après que Washington a annoncé être prédisposé à de telles livraisons.
Le Président turc a déclaré avoir demandé aux États-Unis de fournir à son pays des munitions en lien avec l’opération turque dans le gouvernorat d’Idlib.
«J’ai fait parvenir ces demandes à Monsieur Trump», a annoncé Recep Tayyip Erdogan aux journalistes à Ankara, en répondant à la question de savoir si les États-Unis soutiendront la Turquie avec des munitions destinées à ce que soient poursuivies les opérations à Idlib.
Auparavant, James Jeffrey, représentant spécial des États-Unis pour la Syrie, avait affirmé que Washington était prêt à appuyer les actions turques dans le gouvernorat d’Idlib par le biais d’un approvisionnement en munitions.
Parallèlement, Erdogan espère parvenir à un accord sur un cessez-le-feu en Syrie lors des prochains pourparlers avec Vladimir Poutine à Moscou:
«Les négociations à Moscou doivent conduire à un cessez-le-feu immédiat en Syrie», indique l’agence Anadolu qui cite le Président turc.
Une entrevue entre le Président russe et son homologue turc aura lieu à Moscou le 5 mars. Les dirigeants aborderont la régularisation de la situation syrienne en prenant en compte les tensions de la zone de désescalade d’Idlib.
Après que des terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham (anciennement connu sous le nom de Front al-Nosra) ont attaqué des positions des forces gouvernementales syriennes le 27 février, la Syrie a mené une contre-attaque au cours de laquelle 36 militaires turcs ont été tués.
La Défense russe a assuré un cessez-le-feu, tout en indiquant que les personnes décédées se trouvaient parmi les djihadistes et que l’aviation russe était absente de la région.
Peu après, la Turquie a déclenché l’opération militaire Bouclier du printemps, qui dure jusqu’à présent.
En février, la Défense turque a déclaré qu’elle pourrait se voir livrer des systèmes de missiles Patriot, notamment de pays d’Europe, vu que Washington est incapable d’implanter ses bases militaires dans la région.
*Organisation terroriste interdite en Russie