Le stock d’uranium enrichi de l’Iran est cinq fois supérieur à la limite autorisée par l’accord nucléaire de 2015 dont la République islamique a commencé à s’affranchir en mai 2019, a indiqué l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) mardi dans un rapport sur les activités nucléaires de Téhéran.
Selon les constatations des inspecteurs de l’AIEA, la quantité accumulée par l’Iran atteignait en date du 19 février 1.510 kilos d’uranium enrichi UF6 pour une limite autorisée à 300 kilos, selon l’accord de Vienne signé entre l’Iran et les grandes puissances.
Selon ce même rapport, l’Iran a refusé à l’AIEA l’accès à deux sites que l’agence onusienne souhaitait inspecter en janvier au titre de sa mission de vérification des activités nucléaires de Téhéran.
Plus tôt ce mardi, l’AIEA avait « tiré la sonnette d’alarme » sur le nucléaire iranien et exigé de la République islamique « des clarifications » sur un site non référencé à Téhéran.
« L’Iran doit se décider à coopérer de façon plus claire avec l’agence pour donner les clarifications nécessaires », a déclaré le directeur général de l’AIEA Rafael Mariano, en évoquant la découverte de « traces d’uranium anthropogénique » à Téhéran en novembre 2019.
« Le fait qu’on ait retrouvé des traces est très important (dans le site non référencé, ndlr), ça veut dire qu’il y a la possibilité d’activités et de matériel nucléaires qui ne seraient pas sous contrôle international et dont on ne connaitrait ni l’origine, ni le destin », a alerté M. Grossi.