Percuté le 29 février à Nantes par un véhicule de police lors du 68e acte des Gilets jaunes, un journaliste de RT compte porter plainte pour continuer d’attirer l’attention sur les violences policières.
Un journaliste indépendant couvrant une manifestation pour RT a été victime de violences policières le 29 février à Nantes lors de la 68e mobilisation des Gilets jaunes. Une vidéo filmée par le media AB7 a été publiée sur les réseaux sociaux.
Un journaliste se fait percuter par une voiture de la bac à #Nantes pour l'#acte68 des #GiletsJaunes.#ViolencesPolicieres #libertedelapresse #libertedinformer@MoadabJ @davduf @BouloGiletJaune @millerofficiel pic.twitter.com/ZSEo5cHYUZ
— AB7 Média (@Ab7Media) February 29, 2020
La séquence montre un journaliste être d’abord poussé par un policier cagoulé qui le fait ensuite reculer. Puis un fourgon de police le percute à faible vitesse. C’est alors qu’un des agents à bord du véhicule crie: «Vous nous cassez les co*illes, les journalistes».
Plus tard dans la vidéo, un témoin est pris à partie par un policier sans raison apparente. L’homme reçoit plusieurs coups avant d’être jeté à terre. L’agent cagoulé repart sans l’interpeller.
Contacté par CheckNews, Jonathan Moadab, le journaliste percuté, a expliqué: «C’était la fin de la manifestation. À l’arrivée du fourgon de police, les mecs en tête de cortège ont crié « dispersion », puis ils ont commencé à courir dans la ruelle».
«Le policier en civil arrive vers moi, avec une cagoule, une matraque à la main. J’ai tout de suite voulu obtempérer en reculant, et je ne comprenais pas pourquoi il continuait à me repousser, alors que je n’étais plus du tout dans leur périmètre. J’ai soudainement entendu quelque chose derrière moi, juste avant de me faire percuter, c’est pour ça que je me retourne juste avant que le camion ne me percute», raconte le journaliste.
En outre, il assure au média qu’il portera plainte au commissariat. «Je vais voir avec les policiers comment on peut qualifier ça. Je ne me fais pas d’illusions sur l’issue de la plainte, mais c’est pour marquer le coup».